FEUILLETONS (nouvelles courtes ou autres histoires drôles ou pas drôles) mais à suivre...

C'est l'heure de la sortie des classes, ce vendredi après-midi. Des mamans devisent paisiblement sur le banc d'un square.
Rires cris, aboiements, galopades, roulades, crissements de skates et de rollers, tapages de trottinettes sauteuses, le tohu-bohu habituel de ce havre de gaîté citadine ne saurait troubler la passionnante conversation couches-culottes, bobos du petit dernier, acné et premiers émois de l'aînée au portable greffé à l'oreille, carrés Hermès en solde chez Tataille et collègues des maris...

Cartables et lodens machinalement ramassés tout en arrangeant leur bandeau, ces dames récupèrent leur progéniture en entrecoupant leur toujours intéressante discussion de rappels à l'ordre éraillés vers leurs chers bambins égarés.

Ceux de la voisine du dessous ont droit à leur traditionnel oeuf chocolaté -cadeau -surprise qu'ils dépouillent avec une grimace vorace les doigts dégoulinants de sable tout en rajustant leur pull-over empoussiéré autour de leur taille. Celui-ci a bien sûr son jogging troué mais l'ire maternelle sera vite oubliée demain samedi au moment des soldes de printemps annoncées à l'hypermarché familier où elle se rendra avec le 4x4 familial!

Ainsi, les groupes refluent-ils vers la sortie, à savoir le portillon du fond, abandonnant l'endroit aux chats errants, aux fumeurs de "beu" et aux employés municipaux de nettoyage du week-end...

Le gardien du square salue respectueusement...

Les mioches s'en moquent.

Quand, soudain, jaillit -incongru- un beuglement saugrenu autant qu'épouvanté...

(à suivre...)

Touchez pas au frisbee (suite)

la petite vieille, sortie précipitamment du bosquet où s'épanchait son blanc loulou de Poméramie (NDLR = non, non ce n'est pas celui d'Edith!!!), fait tournoyer simultanément sa canne, son "pochon" supérette et la laisse rétractable de son compagnon à quatre pattes...lequel les traîne autant que sa langue...

Les cris d'orfraie de l'apeurée octogénaire et son agitation délirante finissent par attirer l'attention du gardien dont les neurones se gonflent soudain d'importance.
Convergeant vers elle, avec la main au ceinturon et un déhanchement mesuré, il s'enquiert du trouble de la brave dame.
- Là, là, là-bas, bredouille t-elle, un gisant raide mort!....

Portant machinalement la main à sa braguette pour se remettre les idées en place, il pénètre au coeur du bosquet et y découvre effectivement un quidam cadavérique -selon toute probabilité- un canidé gémissant le long de ses flancs...

Deux brigadiers de police, du commissariat d'à côté, appelés à la rescousse et à leur tour pénétrés d'importance dans le trou de verdure, tête nu, sans képi (ni haillons d'argent!...) constatent sobrement le décès:
- Affirmatif...

Le défunt présente une proéminente et incongrue enflure -énorme oedème auréolé de quelques gouttelettes de sang- au niveau de la pomme d'Adam . (à suivre...)

Reprise du feuilleton (fin du second épisode = "Pomme d'Adam"...

Le légiste appelé in petto sur les lieux livre un diagnostic définitif :
- Oedème dû à un enfoncement du larynx, provoqué par un objet contondant, probablement projeté vers la gorge du trépassé avec une force hors du commun. Mort instantanée. Aucun signe d'étouffement (pas de pétéchies)...

Meurtre ou accident?

Les enquêteurs se perdent en conjectures.

L'un deux emprunte la laisse du témoin grabataire pour la passer autour du chien orphelin inconsolable. Ses glapissements se font encore plus déchirants lorsque les brancardiers emmènent son maître sur une civière, pudiquement dissimulé sous la canine couverture...

Le collègue pandore scrute les fourrés à tout hasard...
Et avise soudain un disque de plastique à semi (NDLR : on aurait pu écrire à semis s'il y avait eu des plantations à cet endroit!) enfoui sous des feuilles mortes, elles aussi...

(à suivre...)

J'attends la suite, merci Thiri

Serait-ce là l'arme du crime? Un frisbee jaune en plastique aux bords même pas coupants!!!...
Bien qu'absurde, l'idée lui traverse néanmoins la tête, y éclairant momentanément quelques ampoules, clignotantes.... Ses pensées e mettent alors à vagabonder pendant que nos deux charmants bambins à qui il en faut plus pour déserter les lieux, trifouillent avec avidité dans les environs armés d'un bâton....

- Eh, que faites-vous là, mais, bon sang, quel est le débile profond qui les a laissés s'approcher de la scène du crime? Au risque d'ailleurs de la contaminer... Je suis entouré d'une bande d'incapables et de crétins, tout juste bons à servir de gardiens non point de la paix, mais d'entrepôts!
Furibard, mais une fulgurance le traverse dans son indignation...
- Eh là, les deux branluchons, (exhibant fièrement le disque jaune à la manière d'un pharaon égyptien) ce ne serait pas à vous ça?????

En guise de réponse, les deux garnements lui arrachent le frisbee des mains. Pris au collet, ils finissent par révéler que c'est :
- Cet espèce de vieux clébard miteux, là, qui nous l'a volé pour jouer avec!... Merci, monsieur,on ne pensait jamais le retrouver, cela fait une demi-heure qu'on courait après lui sans pouvoir le rattraper!...

- Ah bon! Beuh, attendez-là, bredouille t-il, quelque peu pris au dépourvu, je reviens dans quelques instants, surtout, vous ne bougez pas!...

Après un bref conciliabule avec les membres de sa brigade, l'enquêteur revient annoncer au deux têtes blondes qu'il doit leur emprunter l'objet ("ne vous inquiétez-pas, on le met sous scellés"..., précise t-il pour les amadouer, ce qui a pour effet immédiat de les faire bouder avec des yeux franchement mauvais (ouais, on n'est pas près de le récupérer notre jouet, marmonnent-ils entre eux avant de rebrousser chemin...)
- On vous le ramènera ici demain après-midi au plus tard, ne vous en faites pas... , se croit-il obligé de leur promettre...

( à suivre...)

Frisbee...suite... et fin.

A l'institut médico-légal, tous les examens confirment sans la moindre faille - ce sont les nouveaux experts, vous savez bien! - la version policière. L'homme (quel maladroit et quel emprunté, maintenant donné à la science!...) se sera brusquement porté par maladresse le coup fatal, en voulant avec la même brusquerie arracher le frisbee de la gueule de son propre chien!...

En récupérant leur bien des mains du bienveillant brigadier, les enfants du square échangent un sourire complice.
et tandis que s'éloigne le valeureux pandore, fier du devoir accompli, tous deux se mettent à deviser tranquillement :
- On a bien fait de faire mine de chercher quand ils étaient auprès du type qu'on a bien dégommé en lui renvoyant son frisbee en pleine tronche!!! Dis-donc, t'as bien visé quand même!!!
J'étais sûr qu'ils croiraient qu'il s'était fait ça tout seul avec son sale cabot! tu vois bien!!! On a eu de la chance, car il l'avait bien planqué le clebard son frisbee tout neuf!

- ouais, t'as raison, on a tout gagné car grâce à eux il est tout à nous maintenant!!!

Il n'y a pas mieux qu'une très bonne lecture, merci Thiri.

Super, Thiti le canari continus comme ça... tu nous intéresses ! :study: :study: :study: :study:

Merci Thiti pour ce feuilleton que tu poses dans ce topic.
J'ai un petit problème personnel, mes yeux se fatiguent vite si tu pouvais faire tes pages plus courtes, je pourrais venir les lire avec moins de difficultés.

EDITH246 a écrit:

Merci Thiti pour ce feuilleton que poses dans ce topic.
J'ai un petit problème personnel, mes yeux se fatiguent vite si tu pouvais faire tes pages plus courtes, je pourrais venir les lire avec moins de difficultés.

Je vais te les faire plus courtes, Edith. mais ce sera...plus long, les filles!!! Démarrage d'une troisième nouvelle ce soir!!!

Avant-propos :]]La littérature et tous les arts ne sont pas faits que pour exprimer oie blanche et fleur blanche mais aussi et surtout témoigner de leur époque et de tout ce qui traverse leur société en bon comme en mauvais.



(pour Edith, épisodes écourtés)
remerciements à mon urologue, mon chirurgien, au célèbre feuilleton des années 70, enfin, à mon imagination..débordante!!!! R.H.G.



Stanley eut un bref mouvement d'hésitation au moment de franchir les portes vitrées automatisées.
Il s'en était toujours méfié.
Instinctivement.

De crainte qu'elle ne se referment sournoisement sur lui en l'étreignant affectueusement comme deux boas constrictors femelles.

Sa petite phobie à lui.

Pas une fantaisie...puisque Stan, après avoir esquissé un pas de recul, s'engagea prudemment dès lors que les jumelles eussent daigner se séparer suffisamment...

La brise matinale l'aida à passer :bounce: :bounce: bien plus vite l'obstacle... (à suivre...)

Merci mille fois Thiti je te lis avec plaisir, Que ce feuilleton se prolonge par des pages racourcies, ce n'est pas important je trouve même que c'est mieux.

(Miction impossible - Suite...)

De soulagement, sur le parking de l'hôpital, il fut pris d'une soudaine envie de justement se...soulager.
Mais son regard périphérique ne lui renvoya qu'une zone uniformément bétonnée.

Pas le moindre petit arbrisseau...
Il s'en alla quérir une cache de fortune provisoire auprès de sa voiture voisine. Là entre un plot et sa portière entrebâillée, il put, à l'abri des regards indiscrets, entrouvrir une fermeture qui n'avait d'éclair que le nom tant elle résistait à ses tractions acharnées...

Stanley, quoique inquiet, sortit le symbole vivant de sa virilité. (à suivre, mesdames!!!)

(suite)

Il inspira un grand coup, s'apprêtant à se laisser aller à grands traits....
"Nada". Rien du tout.

Il regarda autour de lui. Pas âme qui vie. Tout le temps pour se détendre et réessayer...
Que dalle...

Sinon une infime gouttelette s'étirant paresseusement pour "farnienter" sur la bouillante dalle de béton.

Trahi par sa vessie!
Une rétention inhabituelle.

La sournoise lui renvoyait son incapacité par de cruels élancements brûlants ultra douloureux. De véritables lames de rasoir...
Prostré devant cet incident prostatique, il ne remarqua pas l'obèse quinquagénaire qui s'approchait... (à suivre)

Merci infiniment pour les efforts que tu consens.

loulou a écrit:

Merci infiniment pour les efforts que tu consens.

de rien. C'est normal! Bisous. TT

(suite feuilleton)

La prude, en découvrant la scène, poussa des cris d'orfraie.
Stanley se rajusta prestement, comme un écolier pris au collet par la maîtresse dans les pissotières juste au moment où il compare ses attributs avec ceux des copains.

Il bredouilla un inintelligible mot d'excuse qui ne fit qu'augmenter la fureur de la mégère :
- Si c'est pas malheureux! je m'en vais prévenir le gardien. Espèce de vieux satyre!!!
- Effectivement, ça brûle et ça tire... pensa t-il sans se rebeller sur l'allusion perfide à son âge, mais prêt à se défendre pour sa vertu outragée. Bah! que répondre à une telle chienne de garde adipeuse et frustrée?.. Mieux valait rentrer sa honte avec sa flasque pompe dont la braillarde effarouchée ne risquait pas de bénéficier des éventuels bienfaits de son autre utilisation! (à suivre)

Thiti44 a écrit:

(suite feuilleton)

La prude, en découvrant la scène, poussa des cris d'orfraie.
Stanley se rajusta prestement, comme un écolier pris au collet par la maîtresse dans les pissotières juste au moment où il compare ses attributs avec ceux des copains.

Il bredouilla un inintelligible mot d'excuse qui ne fit qu'augmenter la fureur de la mégère :
- Si c'est pas malheureux! je m'en vais prévenir le gardien. Espèce de vieux satyre!!!
- Effectivement, ça brûle et ça tire... pensa t-il sans se rebeller sur l'allusion perfide à son âge, mais prêt à se défendre pour sa vertu outragée. Bah! que répondre à une telle chienne de garde adipeuse et frustrée?.. Mieux valait rentrer sa honte avec sa flasque pompe dont la braillarde effarouchée ne risquait pas de bénéficier des éventuels bienfaits de son autre utilisation! (à suivre)

JE M'EXCUSE POUR LES QUELQUES JOURS A VENIR MAIS SUITE A QUELQUES PROBLEMES PERSONNELS ME TENANT PARTICULIEREMENT A COEUR ET QUI ME PRENDRONT BEAUCOUP DE TEMPS ET D'ENERGIE, JE SUSPENDS LE FEUILLETON, ET M'EXCUSE PAR AVANCE DE MES PROBABLES ABSENCES UN PEU PARTOUT, Y COMPRIS ET SURTOUT DANS LES JEUX. Désolé. Thiti.

(reprise de la suite...)

la ceinture de sécurité lui comprimait son ventre enflammé.
Stan, au martyre, peinait à débrayer (NDLR et pensait à ce moment comme TELLE : "je voudrais bien avoir une automatique"!!!!), les élancements ne cessant d'augmenter. Les tressautements de son véhicule sur la chaussée, dont il n'avait jusqu'alors pas une fois remarqué qu'elle pût être aussi bosselée n'arrangeaient rien à l'affaire...
"Pourvu que je ne rencontre pas d'embouteillages, ce serait un comble," se raidit-il en pensée et sur son siège, pressé comme jamais d'arriver chez lui... (à suivre...)

Fort heureusement, il ne rencontra pas de bouchons supplémentaires que le sien intérieur...

Pour autant, le retour fut long et pénible, Stanley n'ayant jamais osé passer sa troisième de crainte d'un retour corporel douloureux de la pédale d'embrayage!...

Ouf...

Son but atteint, il ne se risqua pas davantage à engager son "pick-up" sur son allée de garage -en montée- mais se contenta d'un sobre arrêt momentané le long de "son" trottoir.

Preste mais prudente descente et course à petits pas serrés vers sa porte d'entrée. Qui résista moins qu'à l'accoutumée...

Enfin un signe encourageant! (à suivre...)

(suite)

Son pardessus jeté sur le canapé, il se hâta vers ses toilettes en dégrafant dans la foulée ceinture, bouton et braguette...
Le cocasse de la situation lui remit en tête une BD où le personnage cherchait en urgence et dans la désespérance l'international petit coin annoncé dans un dédale de couloirs par la signalétique : "W.C."
Culotte, baissée et suant à grosses gouttes, l'infortuné se retrouvait dans le somptueux mais austère bureau d'un P.D.G. dont le prénom : Walter, et le nom -commençant sans ambiguïté par le fatidique C- étaient gravés sur une monumentale plaque.
Candidat au trône déshabillé d'un regard foudroyant par le maître de céans!

(à suivre...)

Merci Thiti, attendons la suite.

Lui, au moins, ne risquait pas semblable mésaventure, et d'en sourire nerveusement lui procura une saine détente passagère.
Dans son petit coin familier et rassurant, Stanley put s'installer pour la délivrance tant attendue...
Son soupir d'aise, si librement exhalé, aurait pu être entendu de ses mitoyens voisins, travailleurs heureusement ponctuels...
Ses deux pavillons attentifs au glouglou libérateur ne l'entendirent pas de la moindre oreille.

Horreur.

Toujours rien.

il se releva alors, le pantalon pantelant entre ses deux chevilles, pour ouvrir les robinets de la baignoire attenante, des fois que le bruit de l'eau coulante n'encourage ses organes récalcitrants.

Résultat nul.

"Comme si je pissais dans un violon"..., pensa t-il encore en ramenant son humour à la surface, histoire de détendre l'atmosphère...

(à suivre)

Stan se trempa même les fesses dans l'eau chaude d'une bassine au souvenir de ce familial subterfuge (récupéré par l'israélienne "chanteuse" Rika, qui comme Mika, soulait!!!) maintes fois utilisé par sa mère durant son enfance pour combattre constipations ou autres crispations fonctionnelles....
Un pis-aller...

Tout cela ne fit qu'aggraver ses intenses sensations de brûlures internes.

L'incompréhension fit place à une sourde rage.
Mais que lui arrivait-il enfin ce matin?

Qu'avait-il pu faire durant les heures précédentes pour que pareille mésaventure vienne gâcher soudainement une vie si bien ordonnée?...

(à suivre)